Himalaya du Népal

   



 

 

   

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Cho Oyu

Le Cho Oyu (8 153 m) est la sixième plus haute montagne du monde. Situé à environ 30 km à l'ouest de l'Everest, son sommet a été conquis par des Autrichiens en 1954. De tous les 8 000 mètres népalais, le Cho Oyu est le sommet le plus escaladé apès l'Everest en raison de sa relative facilité. Particulièrement beau dans sa parure matinale, ce premier 8 000 mètres sur la piste de l'Everest domine le paysage de Gokyo.

Gokyo Ri

L'ascension du Gokyo Ri prend environ cinq heures (aller et retour) à rythme lent. La montée ne présente aucune difficulté technique mais il faut composer avec l'essouflement puisqu'on y dépasse la barre des 5 000 mètres.

Le sommet du Gokyo Ri offre une vue panoramique sur l'Himalaya du Khumbu. On peut y apercevoir quatre 8 000 mètres et d'autres sommets gigantesques. La vue sur l'Everest, quoique dégagée, n'y est pas aussi impressionnante que sur le sommet du Kala Pattar toutefois. Par contre, le Lhotse y est parfaitement visible.

Ci-dessous, des coéquipiers atteignent le sommet du Gokyo Ri où battent au vent des drapeaux à prières. Au Khumbu, la plupart des pics et des cols fréquentés sont ornés de ces petits drapeaux sensés protéger les lieux.

Sur le Gokyo Ri
Au sommet du Gokyo Ri

Gokyo Tsho

Les lacs de Gokyo figurent parmi les éléments qui font de la kharka de Gokyo, une halte ou une destination intéressante. Ils sont au nombre de six. Photo

La kharka de Gokyo jouxte le troisième lac, le Gokyo Tsho ou Dudh Pokhari. Le Gokyo Ri offre le plus beau point de vue que l'on puisse avoir sur le Gokyo Tsho, la minuscule kharka de Gokyo et le glacier Ngozumpa.

Dudh Pokhari
Gokyo Tsho
depuis le Gokyo Ri

Excursions

Plusieurs excursions sont possibles dans la région de Gokyo. Outre le Gokyo Ri, on peut suivre le sentier conduisant au nord à Donag Tsho (Thonak Tsho), le quatrième lac de Gokyo. En poursuivant la route, on atteint le Ngozumpa Tsho, cinquième lac de Gokyo. Au nord du lac, le Ngozumpa Tse ou Knobby View (5 553 m) offre une belle vue sur l'Everest. Le sixième lac, Gyazumpa Tsho, repose au pied du Cho Oyu. Il vaut mieux prévoir un bivouac si l'on se rend jusque là. C'est loin et il n'y a aucune habitation après Gokyo. Wilderness assurée.

Excursions : région de Gokyo
Gokyo Ri : environ 5 heures (A-R) (+610 m)
Donag Tsho : 3 à 4 heures (A-R)
Ngozumpa Tsho : 5 à 6 heures (A-R)
Ngozumpa Tse (Knobby View) : 8 heures (A-R)
Gyazumpa Tsho : prévoir un bivouac

Variation d'altitude

Gokyo
 4 750 mètres
Gokyo Ri
5 360 mètres
Donag Tsho
4 870 mètres
Ngozumpa Tsho
4 990 mètres
Ngozumpa Tse
5 553 mètres
   

Carte-itinéraire
 Excursions région de Gokyo Carte

 


Il fait encore nuit. C’est venteux et très froid, même à l’abri du vent. Ayant enfilé plusieurs couches de vêtements, me voilà avec Jean-Guy et Antoine, serpentant à travers la pierraille dans la côte abrupte formée par la moraine du glacier, afin d'assister au lever du soleil sur le Cho Oyu (8 153 m).

L'Himalaya s'éveille

En haut, la vue sur le glacier est époustouflante. Une longue masse de glace grisâtre s’étire à perte de vue. Le vent est glacial. En sautillant sur place, nous attendons que le Cho Oyu sorte de l’aube naissante. Caché derrière des parois immenses, le soleil semble s’amuser de nous. Je grelotte, je frissonne, je claque des dents. Nulle part où me mettre à l’abri. Je souhaiterais être tortue en ce moment pour m’enfoncer au fond de ma carapace.

Enfin, nous prenant sans doute en pitié, après un moment qui m’a semblé interminable, le soleil laisse entrevoir sa courbure. Lentement, la masse grisâtre du Cho Oyu s’illumine de poussières d’or. Photo Tout autour, l’Himalaya s’éveille lentement. Les unes après les autres, les montagnes s’allument, révélant tour à tour leurs couleurs de feu dans un scintillement éclatant... comme si les étoiles venaient s'y réfugier le jour venu. Lever de soleil... ou coucher d'étoiles ! Et moi, je suis là, flottant dans cet air mince, à contempler dame nature qui, ayant revêtu ses plus beaux habits, exhibe sans retenue, à la fois sa grâce et son gigantisme... un strip-tease à l'envers !

Un pic essoufflant

Je suis frigorifié. Les œufs durs, les rôties froides, la confiture, le pouding au riz et le chyia surtout me font grand bien. Au programme aujourd'hui, excursions dans la région de Gokyo. Nous avons l'embaras du choix. Je regarde le Gokyo Ri, un pic offrant, semble-t-il, une vue exceptionnelle sur les sommets environnants. Pascal, France, Jean-François, Daniel et Philippe prennent la direction nord vers le Name Less Peak, un petit sommet près du camp de base du Cho Oyu. Le second groupe, dont je suis, se met en marche pour grimper le Gokyo Ri. Photo

Pour atteindre la montagne, il nous faut d'abord traverser à gué un large torrent à la limite nord du lac. Nous amorçons la montée dans une pente raide et caillouteuse. Ce matin, Antoine, notre guide, me fait l’effet d’un berger. La meute de loups s’est transformée en un troupeau de brebis. Le sentier se met à serpenter dans le flanc de la montagne adoucissant un brin la montée. Le groupe s’est rapidement éparpillé. Je grimpe lentement, m’arrêtant souvent pour reprendre mon souffle. Malgré l’essoufflement, je me sens en bonne forme ce matin. J’entends un grondement sourd. Sur une montagne voisine, un énorme mur de neige et de glace décroche et se pulvérise en éclatant au fond du ravin qui nous sépare d'elle.

La montée est longue. Le sentier s'amincit et la pente s'accentue. Le pas est de plus en plus lent. Malgré cette lenteur, le cœur bat vite et je dois m’arrêter de plus en plus fréquemment. Que d'énergie ne faut-il pas dépenser pour gagner chaque mètre de dénivellation ! Plus haut, il n'y a plus de sentier. Plutôt, un amoncellement de grosses roches granitiques nécessitant de grandes enjambées pour s'y hisser. Je vois enfin battre au vent, les drapeaux à prières marquant le sommet. Le grand Sylvain, Stéphane et Jean-Guy touchent au but et me crient de loin leurs encouragements pendant que je me traîne les pieds dans la côte. Je m'arrête encore. Me remettre en mouvement m'est à chaque fois pénible. Je regarde le sommet et tâche d'évaluer si je peux donner « l’assaut final » afin d'en finir. Allons-y. Cette fois, je m’arrêterai au sommet… pas avant.

Un monde de titans

Au sommet, à bout de souffle, sans voix, un monde de titans s'offre à la vue. Je me sens minuscule. Sur 360 degrés, la vue est époustouflante. Le Cho Oyu (8 153 m), le Gyachung Kang (7 922 m), le Changtse (7 553 m), l’Everest (8 850 m), Photo le Lhotse (8 501 m), le Makalu (8 463 m) découpent le ciel tandis qu’en bas, le glacier Ngojumba s’étire sur des kilomètres. Le Cholatse (6 440 m), le Taboche (6 367 m), le Kangtega (6 685 m) et le Tamserku (6 608 m) viennent compléter cette superbe fresque du haut Himalaya du Khumbu.

Le pic de Gokyo (5 357 m) est balayé par de forts vents. Il fait très froid. Je tâche de m’abriter derrière une immense dalle rocheuse pour me garder au chaud pendant que nous cassons la croûte. Quelques instants pour récupérer, quelques photos, un dernier tour d’horizon et nous amorçons la descente. À mi-chemin, la vue sur le grand lac de Gokyo est incroyablement belle. J’ai soudain l’impression d'un grand vide à quelques centaines de pas droit devant. Comme si le sentier s'arrêtait brusquement au bord d’un ravin plongeant à la verticale dans le lac de Gokyo. Pourtant, en approchant du point de rupture appréhendé, il n'en est rien. Le sentier continue à zigzaguer dans la pente maintenant plus abrupte. La marche de retour est rapide et aisée.

Longue nuit

Ce soir, je mange mes pâtes à la sauce tomate sans grand appétit et j’attends avec impatience l’heure du coucher. Pascal nous annonce une bonne nouvelle. Nous ferons la traversée du col Cho La. Malgré une tempête de neige qui a sévi dans cette région du Khumbu, il y a quelques jours, le col semble praticable. Une piste, même si enneigée, est ouverte. La prudence sera de mise. La nouvelle est accueillie avec joie par la plupart, même si nous savons tous que cette traversée sera difficile. C’est justement pour effectuer cette traversée que j’ai choisi cet itinéraire. À 19h30, je me réfugie dans mon duvet, bien au chaud, la tête remplie d'images toutes plus belles les unes que les autres. Les jours à venir sont tout aussi prometteurs semble-t-il.

Je me réveille, content d’avoir passé une très bonne nuit. Il fait encore noir mais le jour ne tardera pas à se lever. J’allume ma lampe frontale pour lire l’heure sur ma montre : 23h20. Ouach ! Je n'ai rien d'autre à faire que de compter des montagnes…

 

 

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