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Himalaya du Népal

   

 

   
  Section Himalaya
Société - Les manières de vivre des peuples et ethnies de l'Himalaya traduisent la rigidité de leurs structures sociales. Les sociétés himalayennes sont en effet rigoureusement hiérarchisées. Leur organisation sociale épouse en règle générale soit le système des castes, soit le système des clans. Tandis que les castes constituent la base de la stucture sociale des sociétés hindouistes, l'organisation des populations et ethnies bouddhistes s'articule à partir d'une structure clanique. L'appartenance à la caste ou au clan impose un ensemble de règles et d'interdits qui ont pour effet de différencier les groupes et les individus et qui déterminent la nature des rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
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Les castes

Le système de castes constitue l'assise de l'organisation sociale des sociétés hindouistes. Chaque caste occupe un rang dans la structure sociale. La hiérarchisation des castes s'effectue selon le principe de la pureté. Des castes sont pures et d'autres ne le sont pas. Une large partie de la population est désignée hors-caste. Ce sont les harijans ou dalits, les « intouchables », considérés impurs par les gens de castes parce qu'ils exercent ou sont les descendants de personnes qui exerçaient des métiers jugés impurs (forgeron, tailleur, boucher, tanneur, balayeur...). Le principe de la pureté est tel que même une personne de caste supérieure est considérée impure à certaines occasions (période de menstruation, accouchement, mort d'un parent).

Caste des bouchers

Ceux qui tuent et dépècent les animaux ainsi que ceux qui vendent de la viande appartiennent à la  caste impure des bouchers chez les hindouistes. Par ailleurs, les bouddhistes ne pouvant tuer des animaux, ils font alors appel à des « impurs » d'une ethnie ou d'une caste étrangère pour faire ce travail à leur place. Ci-dessus, un boucher hui musulman au marché Barkhor à Lhassa au Tibet.

L'appartenance à la caste est héréditaire. Des règles définissent les obligations des membres de chaque caste et établissent la nature des relations entre les castes, y compris un ensemble de restrictions complexes s'appliquant notamment à la nourriture et au mariage. Les membres des castes supérieures ne peuvent accepter la nourriture qui a été touchée par des gens de castes inférieures. Les castes sont endogames, c'est-à-dire que l'on doit choisir son conjoint à l'intérieur de sa caste. Le changement de caste est parfois possible par le mariage entre personnes de castes différentes mais ces mariages sont généralement mal vus socialement.

À la différence des classes sociales des sociétés occidentales, lesquelles définissent l'appartenance à une catégorie sociale dont les limites sont plutôt imprécises, la caste est facilement identifiable et chacun sait précisément à quelle caste et sous-caste il appartient. La caste n'est en principe aucunement reliée à la richesse ni au pouvoir. Dans les faits toutefois, les gens appartenant aux castes supérieuses vivent beaucoup mieux que ceux des castes inférieures. Quant aux hors-castes, ils sont en définitive traités comme des parias par les gens des castes supérieures.

Même si en Inde et au Népal, les castes ont été officiellement abolies, l'ancien système n'en continue pas moins de modeler les comportements et d'exercer une influence profonde sur les rapports entre les groupes sociaux car il est profondément enraciné dans la religion hindoue.

Les clans

L'organisation sociale des groupes tribaux et des ethnies tibéto-birmanes tels les Tamangs, les Limbus, les Gurungs, les Sherpas, les Lepchas et combien d'autres, le Népal à lui seul en compterait une cinquantaine, repose sur une subdivision de ces groupes en clans patrilinéaires exogames. On se marie à un membre d'un autre clan appartenant au même groupe tribal. La filiation est associée à la famille du père. Ainsi, l'autorité sur les enfants est exercée par le père. En l'absence de ce dernier, l'autorité revient à ses frères, notamment son frère aîné.

Sans adhérer au régime des castes hindouistes, les groupes tribaux et les ethnies tibéto-birmanes obéissent aussi à un ensemble complexe de règles, de normes et d'interdits définissant les rapports sociaux tant à l'intérieur du clan, qu'entre clans d'un même groupe. Les bouddhistes ne pouvant tuer des animaux, certains métiers leur sont interdits. Aussi, ils font appel à des gens de « caste » inférieure hors du clan pour dépecer les animaux morts.

 

 

 
Caste et religion

Le système de castes caractérisant les sociétés du sud de l'Asie, est intimement lié à l'hindouisme. Il prend sa source dans les veda, les textes les plus sacrés de l'hindouisme.

Les populations indo-européennes qui ont migré vers le sous-continent indien ont développé au cours des siècles un système socio-religieux très structuré hiérarchisant la société en quatre castes (varna) : la caste des Brahmanes (prêtres), celle des Kshatryias (guerriers et gouvernants), celle des Vaishyas (commerçants et artisans) et enfin, celle des Shudras (agriculteurs et serviteurs). Au fil du temps, des sous-castes professionnelles (jati) regroupant les gens exerçant des métiers similaires se sont imbriquées dans la sructure initiale, formant ainsi un système fort complexe (Barry C. Bishop 1990, Jean Ratel 1991).

Caste et contrôle social

Malgré l'énorme pression qu'exerce le système de castes sur les individus, il est, semble-t-il, des circonstances où certaines personnes prennent des libertés dans l'exercice de leurs devoirs de castes, comme ont pu l'observer Cyprien Luragui et Mukti Gurung (1991) lors de leur périple de 4 000 kilomètres à travers l'Himalaya. Il semblerait plus facile de déroger aux prescriptions du système de castes lorsque les membres de votre propre caste ne sont pas là pour observer votre comportement « déviant », surtout en présence d'Occidentaux qui jugent vos manières discriminatoires. Par delà les convictions religieuses, le contrôle social jouerait donc un rôle important dans le maintien « de facto » du système de castes.

« Ce qui est frappant quand on voyage avec un intouchable, écrivent-ils, c'est que même dans l'intimité, il continuera de jouer son rôle de paria social. À chaque halte dans un bhatti, Jhambore se tient soigneusement à l'écart, boit son thé dehors et va ensuite lui même laver son verre, de peur de contaminer par sa souillure intrinsèque, le client suivant. Nous avons beau l'encourager, il persiste dans son auto-apartheid. Hari lui (un Brahmane) a depuis longtemps laissé tomber tous ses principes et devoirs de castes, partageant tout avec nous et buvant à la même gourde. Il est loin de son terroir, notre Hari. Ici, il peut tout se permettre, il voyage incognito. »

Polyandrie fraternelle

La polyandrie fraternelle (plusieurs frères prenant une même épouse et vivant sous le même toit) est pratiquée depuis fort longtemps chez les populations de culture tibétaine. Pourquoi ces populations ont-elles adopté cette forme de mariage peu commune dans le monde ?

Infos complémentaires Polyandrie fraternelle

Crédits photo
© Alison Wright


 

 
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