Himalaya du Népal

 

 

 

Économie et développement du Népal

Le Népal fait partie des pays les plus pauvres du monde. N’ayant pas d’accès direct à la mer et ne disposant pas d’un réseau de transport adéquat, le développement économique s’en trouve d’autant freiné. Sur l’échelle de l’indicateur de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Népal se situait au 145e rang en 2008, derrière le Kenya et devant le Soudan. Ausi, le Népal est fortement dépendant de l'aide internationale pour assurer son fonctionnement. Sa dette extérieure est en hausse. Elle est passée de 3,3 milliards $US en 2006 à 4,5 milliards $US en 2009.

Agriculture et foresterie

L’agriculture est la principale activité économique du Népal. Selon les données les plus récentes trouvées (2008), 76% de la population active oeuvrerait dans ce secteur d'activité. Le Népal produit principalement du riz, du maïs, de l’orge, du coton, du tabac, des épices, de la canne à sucre et du blé. L’élevage de poulets, de chèvres, de buffles et de moutons est largement répandu.

Globalement toutefois, la productivité laisse à désirer en raison de la faible utilisation de moyens technologiques modernes et du manque de fertilisants. Alors qu'autour des zones urbaines, on utilise de plus en plus le tracteur, on laboure encore à la charrue tirée par des buffles dans les campagnes plus éloignées. Le potentiel de développement de l'agriculture aurait à toutes fins pratiques atteint son point de saturation à cause de la densité de la population.

Environ 25% de la superficie du pays est recouverte de forêts. Le déboisement ayant été très sévère, l'industrie forestière a perdu de son importance dans l'activité économique globale du pays.

Industrie et commerce

La production industrielle, représentant un apport relativement faible à l'activité économique, est néanmoins en croissance. Elle consiste dans la transformation des produits agricoles, la fabrication de briques et autres produits de construction. L’industrie du papier, du textile et du tapis tibétain occupe aussi une place importante tandis que l’industrie manufacturière y est assez peu développée.

L’économie népalaise est fortement dépendante des importations : environ 3,6 milliards $US en 2009. Le Népal importe notamment des produits pétroliers, de la machinerie et de l'équipement, des produits électriques et électroniques et des fertilisants. Ses partenaires au plan des exportations en 2008 étaient principalement l'Inde (55.2%), la Chine (13.4%) et Singapoure (2%).

Les exportations du Népal sont beaucoup moins importantes. Elles comptaient pour 907 millions $US en 2009. Les produits exportés consistent notamment en vêtements, laine pashmina, textiles, produits de la jute, tapis, herbes médicinales et produits forestiers. Ses principaux partenaires commerciaux au plan des exportations étaient en 2008 l'Inde (54,8%), le Bengladesh (9,2%) et l'Allemagne (4,7%).

La dépendance du Népal par rapport aux marchés indiens, tant pour les importations que les exportations qui transitent par le port de Calcutta, constitue une source de friction entre les deux pays. Les exportations étant nettement inférieures aux importations, la balance commerciale est déficitaire. Une large part des activités commerciales les plus importantes sont, de plus, entre des mains étrangères, surtout indiennes.

Ressources naturelles et transport

Le Népal dispose d’un potentiel hydroélectrique considérable. Toutefois, l’énergie harnachée présentement est inférieure à 1% de ce potentiel. Les données fournies par la CIA indique même que le Népal a dû importer 213 millions de kw/h en 2008.

Le système de transport au Népal est insuffisant. Le pays dispose de 59 kilomètres de voies ferrées et d’environ 17 300 kilomètres de routes mal entretenues reliant l'est et l'ouest et situées principalement dans le sud (données de 2007). Un seul axe nord-sud important traverse le pays pour relier Katmandou à Lhassa au Tibet. Cette route a été construite avec l'aide de la Chine. Il y a 47 aéroports en service au Népal (11 disposent d'une piste goudronnée), ce qui est assez remarquable pour un pays situé en région de hautes montagnes.

Dans le nord du pays, point de routes. On marche et le transport de marchandises s'effectue à dos d'hommes ou à l'aide de caravanes de yacks et de mulets à travers un réseau de sentiers reliant entre eux les villages et les hameaux. Une percée s'annonce dans la région de l'Annapurna au nord de Pokhara. Une route en construction commence à relier certains villages autour du massif. Quelques tronçons de cette route sont déjà accessibles aux véhicules 4 X 4.

 

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Activité touristique

Un riche héritage culturel et la proximité des plus hauts sommets du monde, ont fait du Népal une cible touristique intéressante. Tour à tour se sont succédés alpinistes, adeptes du « peace and love » et trekkeurs en quête de sensations fortes. Alors qu’au début des années 1960, 6 000 touristes visitaient le Népal, ce nombre passait à 50 000 en 1970, 350 000 en 1990 et près de 492 000 à l'aube de l'an 2000. En une quarantaine d'années, l'industrie touristique est devenue une composante majeure de l'économie népalaise, employant 250 000 personne directement et environ 1 million de personnes indirectement.

Le nombre de touristes a chuté drastiquement à 275 000 en 2002, accusant ainsi une baisse de 44% à cause vraisemblablement du massacre de la famille royale népalaise en juin 2001, de l'intensification de l'insurrection maoïste et des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

La reprise s'est faite sentir dès 2003 et l'activité touristique poursuit graduellement sa remontée depuis. En 2008, le nombre de touristes visitant le Népal est passé à 500,277, dépassant légèrement le niveau atteint en 2000. Un nombre néanmoins en baisse de 5% par rapport aux données de 2007. On estime qu'un visiteur sur 5 vient au Népal pour y faire du trekking.

Croissance économique

Dans l’ensemble, les nombreux auteurs consultés s’accordent pour reconnaître que malgré les efforts consentis, les réformes économiques n’ont pas réussi à favoriser la croissance économique. À cet effet, ils notent la fragmentation de l’économie nationale, la survivance des technologies ancestrales, un faible apport de ressources financières étrangères de même qu'une main d’œuvre qualifiée insuffisante. Le Népal demeure donc largement dépendant de l’aide internationale tandis que s’accroît son déficit budgétaire.

Dépendance économique

Une part importante du budget du Népal provient de l'aide internationale. Le pays ne disposant pas d’accès direct à la mer, son économie est dépendante de celle de l'Inde. Le Népal a tenté de se garantir une marge de manoeuvre en signant des traités commerciaux avec le Bengladesh, le Bhoutan, le Sri Lanka. Il a cherché à établir un meilleur équilibre dans ses relations avec l'Inde et la Chine. Il a accueilli le siège de l'Association de l'Asie du sud pour la coopération régionale (SAARC). L'Inde ne manque jamais une occasion de rappeler au Népal qu'il se situe dans sa sphère d'influence. Mais la Chine, désormais deuxième puissance économique mondiale, pourrait bien modifier l'équation.

Coopération et aide étrangère

Depuis 2002, la coopération avec la Chine s'est intensifiée. Elle s'exerce dans les domaines des infrastructures routières, de l’industrie, de l’hydroélectricité et de la santé. En 2009, on a assisté à un rapprochement entre le Népal et la Chine. Les deux pays ont manifesté leur intention de collaborer plus étroitement au plan économique. On parle notamment d'une liaison ferroviaire reliant éventuellement Lhassa (Tibet) à Katmandou. L'Inde a immédiatement réagit en annonçant son intention de prolonger son réseau ferroviaire pour rejoindre quelques villes du Népal.

Sources des infos
Ministère népalais du Tourisme
CIA World Factbook - Nepal

Quotidiens népalais

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