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Éducation et santé au Népal Le pouvoir Rana créa la première école au Népal en 1853. Elle était réservée aux enfants des classes dirigeantes. Lors de la chute des Rana en 1951, le Népal disposait d'à peine 300 écoles primaires et secondaires et de quelques collèges. Le taux d'alphabétisation se situait alors à 5,3%. Système d'éducation En 1951, le droit à l'éducation fut inscrit dans la constitution. En 1954, la National Education Planning Commission fut fondée afin de mettre sur pied un véritable système d'éducation. Un ministère de l'Éducation s'est vu confier la responsabilité du financement, de l'administration et de l'inspection des écoles publiques de même que des écoles privées subventionnées par le gouvernement. L'enseignement primaire devint obligatoire et gratuit en 1975 pour tous les enfants âgés de 6 à 11 ans. Les études de niveau universitaire sont devenues possibles en 1959 avec la création de lUniversité Tribhuvan à Katmandou. Le Népal compte maintenant six universités. Cycles scolaires FrÉquentation
scolaire Écoles publiques et privÉes DisparitÉs
rÉgionales InÉgalitÉs
sociales
Système de santé Tout comme l'éducation, l'administration du système de santé au Népal posent d'énormes problèmes, tant en raison de facteurs culturels que de ressources disponibles. Le relief du pays, la pauvreté de la population, les conditions de logement, le manque d'équipements sanitaires et les coutumes contribuent à faire de la santé publique un défi majeur pour l'administration népalaise. La malnutrition, la lèpre, la tuberculose, la malaria, le choléra, la typhoïde et les troubles gastro-intestinaux de tous ordres ont longtemps hypothéqué l'espérance de vie à la naissance des Népalais : à peine plus de 50 ans en 2001. DifficultÉs
d'accÈs aux soins Approche
prÉventive dÉficiente
Crédits photo
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Éducation : la petite histoire Le secteur de l'éducation a mis longtemps à se développer au Népal. La famille Rana, qui a gouverné le pays de 1850 à 1951, s'est fermement opposée à l'instauration d'un système public d'éducation, voyant là une menace potentielle à son pouvoir. Elle a néanmoins favorisé l'éducation des enfants de hautes castes en privilégiant un système privé d'enseignement dispensé en langue anglaise. Lorsqu'un Premier Ministre Rana proposa d'instaurer un système d'enseignement en nepali accessible à toutes les couches de la population en 1901, son gouvernement fut renversé. Néanmoins, quelques écoles privées continuèrent à enseigner en langue nepali. La Durbar High School, jusque là réservé à l'élite politique, commença à ouvrir ses portes à d'autres enfants de familles aisées. Les couches sociales plus aisées prenant de plus en plus conscience de l'importance de l'éducation, favorisèrent la construction de nouvelles écoles, pavant ainsi la voie à un véritable système d'éducation. Enseignement obligatoire La politique de l'enseignement obligatoire au primaire souffre de graves lacunes. Le nombre d'abandons scolaires est élevé, La fréquentation scolaire des filles est inférieure à celle des garçons. Le redoublement scolaire est fréquent. Il faudrait en moyenne une dizaine d'années pour terminer les 5 années du primaire. La qualité de l'enseignement dans les écoles publiques est inférieure à celle dispensée dans les écoles privées. Le système d’éducation public a fort mauvaise réputation. Les Népalais préfèrent envoyer leurs enfants dans les écoles privées lorsqu'ils ont les moyens d'en assumer les coûts. Enseignement chez les minorités Malgré la gratuité, la fréquentation scolaire des enfants appartenant aux minorités ethniques n'atteidrait que 30%, soit deux fois moins que la proportion observée pour l'ensemble du pays. Le taux d'alphabétisation ne serait que de 15% chez les filles de ces groupes. Les communautés minoritaires seraient donc nettement sous-scolarisés. Écoles en région éloignée Dans les régions éloignées, notamment dans le haut pays, les écoles sont non seulement peu nombreuses mais très rudimentaires et fort mal équipées : quelques salles de classes, (parfois même une seule), mal éclairées, humides et meublées au moindre coût. Il est difficile d'y recruter de bons instituteurs. Ceux-ci sont peu intéressés à s'expatrier dans les régions reculées où les conditions de vie et de travail sont bien loins d'être idéales. En outre, plusieurs enseignants appartenant aux hautes castes ne veulent pas enseigner aux enfants des castes inférieures, encore moins aux hors castes. On doit donc souvent procéder à l'embauche d'enseignants moins bien qualifiés qui, dans certains cas, sont complètement ignorants de la culture locale. Pire, certaines écoles des régions éloignées n'ont pas d'instituteurs pendant de longues périodes en raison de l'incapacité chronique à recruter des enseignants prêt à relever le défi de l'enseignement en région éloignée.
Médecin ou guérisseur ? Pour enrayer la maladie, les Népalais ont recours à la médecine traditionnelle, à la médecine ayurvédique et à la médecine moderne. MÉdecine
traditionnelle MÉdecine
moderne Même si les coutumes et les traditions sont tenaces, ce n'est peut-être pas toujours par choix si de nombreux Népalais font encore appel à des jhankris, chamans ou guérisseurs face à la maladie ! Que faire d'autre ? Initiatives humanitaires Face aux besoins criants en soins de santé et en éducation des populations défavorisées du Népal, de nombreuses missions humanitaires sont à l'oeuvre dans le pays. Le travail accompli par ces associations est tout à fait colossal : soutien et renforcement des structures locales de santé et d'éducation, réhabilitation d'infrastructures, fournitures scolaires, fourniture de médicaments et de petit équipement médical, sensibilisation à la prévention, dispensation directe de soins de santé.
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