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Himalaya du Népal

   

 

   
 
Société - Le Népal est une société rurale traditionnelle fortement hiérarchisée. Huit habitants sur dix sont des paysans. L'économie y est peu diversifée. Son système d'éducation connaît de graves lacunes et son système de santé n'arrive pas à répondre aux besoins de sa population en forte croissance. Le pays est politiquement instable : plus de quinze gouvernements s'y sont succédés au cours des vingt dernières années. Le pays a connu une insurection d'inspiration maoïste qui a duré dix ans et fait plus de 13 000 victimes. Une transformation majeure est présentement en cours au Népal. La monarchie a été abolie en 2008. Les partis politiques, y compris les ex-rebelles maoïstes, tente péniblement de bâtir une paix durable et de doter le pays d'une nouvelle constitution.

 

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Société hiérarchisée

Le Népal est une société de castes. Puisant ses racines dans le système de castes indien, le système de castes népalais, codifié officiellement au XIVe siècle, exerce toujours, malgré son abolition par le Gouvernement en 1964, une influence majeure sur le comportement des gens et les rapports sociaux au sein de la société népalaise. Les castes se fondent sur le principe de la pureté comme critère de différenciation sociale : les castes supérieures sont considérées pures, les castes inférieures moins pures tandis que les « hors castes », appelés dalit, sont jutho disent les Népalais, c'est-à-dire impurs.

Inégalité et pauvreté

La société népalaise est en conséquence très inégalitaire. Les hors- castes souffrent de discrimination systémique, même si illégale. La condition féminine y a fait peu de progrès et, d'une manière générale, les femmes restent subordonnées aux hommes. On estime que le revenu annuel moyen d'une famille népalaise serait inférieur à 1 000 US$. Une large part de la population vit sous le seuil de la pauvreté : près du tiers estiment les Nations Unies et les ONG présentes sur le territoire. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé daté de 2009, la moitié des Népalais n’ont pas de toilettes chez eux. Dans des districts ruraux à l’ouest du pays, comme Rukum et Jajarkot, on est encore très en dessous de la moyenne nationale. Seulement 23 % des habitants possèdent des toilettes et 46 % ont accès à l’eau potable chez eux. Il n'existe aucun système formel de sécurité sociale au Népal.

Tensions ethniques

Malgré sa grande diversité culturelle et ses inégalités sociales, le Népal semblait jusqu'à tout récemment une société particulièrement tolérante, à l'abri des conflits ethniques et religieux. Des clivages ethniques importants sont toutefois apparus au grand jour au cours du processus de transformation politique amorcé au printemps 2006. L'élection d'une Assemblée constituante a été l'élément déclencheur d'une série de revendications « égalitaristes » de la part des ethnies et des castes se considérant défavorisées.

La vie économique et politique est dominée par les populations hindouistes pahari (littéralement montagnard) habitant les collines centrales. Les Newars y sont aussi influents. Ces groupes sont présents dans toutes les institutions de l'État sur la quasi totalité du territoire, à l'exception des hautes montagnes au nord du pays. Les populations madeshi (Madesh), concentrées dans la plaine du Teraï au sud du pays, sont nettement sous-représentées au sein des organismes gouvernementaux, alors qu'elles représentent près de la moitié de la population népalaise. Elles contestent désormais cette domination. Ces contestations ont donné lieu à des affrontements violents dans le sud du pays, faisant plusieurs morts. Les Madhesh exigent désormais un état fédéral laissant une large autonomie au Teraï. Certains groupes extrémistes allant même jusqu'à prôner la sécession à défaut d'une réelle autonomie. Les Tharus, fortement présents au Teraï, s'opposent à ce mouvement autonomiste.

De même, des groupes indigènes, des personnes appartenant aux castes discriminées et plusieurs regroupements de femmes exigent désormais une meilleure représentation au sein des institutions de la nouvelle république et des dispositions pour garantir l'égalité des droits. Des signes précurseurs d'un nouveau Népal tentant de rejoindre le XXIe siècle. Nul doute que les prochaines années seront marquées par l'effervescence qui accompagne toute transformation majeure d'une société. Car, c'est bien de cela dont il s'agit au Népal : le passage rapide d'une société encore accrochée au Moyen-Âge, il y a quelques décennies à peine, à une société attirée par la modernité, malgré son attachement aux traditions.

 


Place de la femme

Le Népal est une société patriarcale où, d'une manière générale, les femmes sont subordonnées aux hommes. La condition féminine varie d'un groupe à l'autre. La situation des femmes tibéto-népalaises est jugée meilleure que celle des femmes indo-népalaises, à l'exception des femmes de hautes castes qui ont des servantes et qui, de ce fait, travaillent moins dur. Le statut social de la femme népalaise dépend la plupart du temps du statut de son époux ou de ses parents.

À la ville, le rôle des femmes est confiné aux tâches domestiques et à l'éducation des enfants. À la campagne, le soin des bêtes et les travaux aux champs s'ajoutent aux corvées ménagères. À la montagne, elles travaillent encore plus dur parce que tout est plus loin, plus haut. Lorsqu'elles travaillent à l'extérieur du foyer, elles occupent des emplois inférieurs et moins bien rémunérés que les hommes. Les femmes plus instruites bénéficient d'un meilleur statut dans la société mais cela n'affecte pas leur position et leur influence au sein de leur famille.

Malnutrition

Au plan de la malnutrition, le Népal présente l'un des taux les plus élevés au monde. Près de la moitié des jeunes enfants ont un poids insuffisant.  Selon un rapport des Nations-Unies (IRIN) daté d'août 2009, la malnutrition ne sévit pas que dans les villages des collines et des montagnes, où l’insécurité alimentaire est notoire. Elle affecte de plus en plus  les populations habitant les plaines fertiles de la région du Teraï, pourtant considérée comme le grenier du Népal. 

Selon plusieurs ONG présentes au Népal, les femmes seraient particulièrement touchées.  La discrimination envers les femmes, les belles-filles surtout, qui se situent au dernier échelon de la hiérarchie familiale dans de nombreuses communautés, joue un rôle important. Elles sont souvent les dernières à manger et doivent parfois se contenter des restes. Même lorsqu'elles sont enceintes. Leurs bébés en subissent évidemment les conséquences. La situation est plus critique l'été, alors que la nourriture se fait plus rare, qu'il fait très chaud dans le Teraï et que la conservation des aliments est plus difficile.

Infos complémentaires
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