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Partir en trekking

Faire du trekking, c'est effectuer une longue randonnée à pied. C'est partir à l'aventure. Une aventure au sens d'une destination lointaine qui brise la routine et les habitudes, expose le trekkeur au dépaysement, lui fait voir autre chose, l'oblige à regarder autrement et à vivre différemment. Une aventure qui n'est pas obligatoirement un exploit, qui ne rime pas nécessairement avec danger. Pour apprécier un trekking, quel qu'il soit, il faut d'abord aimer la marche sportive et être bien préparé à faire de la longue randonnée. Le trekking, c'est plusieurs heures de marche quotidienne s'étalant sur plusieurs journées consécutives. Parmi les nombreuses destinations de trekking, le Népal occupe une place de choix. Cette section présente des informations pratiques pour préparer un voyage et un trekking au Népal. Mais d'abord, à quoi faut-il s'attendre d'un trekking au Népal ?

Trekking dites-vous ?

Trekking est un mot d'origine boer. D'après Stefano Ardito (1995), les voortrekkers sont ces colons hollandais qui, au siècle dernier, rassemblèrent des chariots, formèrent des caravanes et quittèrent la colonie du Cap en Afrique du sud pour émigrer vers le Natal et le Transvaal. Au début des années 1950, Jimmy Roberts, un officier britannique en garnison à Katmandou, fut, à ce que l'on dit, le premier à recourir au mot trekking pour décrire les longues marches d'approche sur les itinéraires empruntés par les grandes expéditions alpines au Népal.

Le trekking est bien distinct de l'alpinisme. Même si certaines pistes en haute altitude peuvent traverser des glaciers, il n'est pas nécessaire de disposer d'une formation en techniques alpines pour s'adonner au trekking. Cependant, il en va autrement pour les trekking peaks qui excèdent habituellement 6 000 mètres. Ceux-ci exigent, dans la majorité des cas, une expérience préalable en mountaineering. Les trekking peaks ou climbing treks peuvent nécessiter l'usage du piolet, de crampons et de cordes pour négocier certains passages glacés ou plus exposés. Qu'il s'agisse de trekking sur sentiers «normaux» ou de climbing trek, une bonne préparation physique est de rigueur.

Trekkeurs en approche du lac Cho La Tsho

Trekkeurs sur la piste du Cho La Tsho | Région de l'Everest

Que de questions !

Que l'idée de partir en trekking surgisse à la lecture d'un récit d'aventure, que l'on rêve depuis toujours d'une destination, que l'on souhaite partir en trekking pour le simple plaisir de marcher ou par besoin de se ressourcer, la démarche est la même. Elle commence par une série de questions.

Ai-je envie d'un voyage d'aventure ? Suis-je prêt à relever un défi physique ? Suis-je interpellé par la découverte culturelle ? Quel est l'état de ma condition physique ? Suis-je prêt à m'adapter aux imprévus ? À quel moment de l'année partir ? De combien de temps faut-il disposer ? Que faut-il comme équipement ?

Défi et découverte

D'entrée de jeu, on peut affirmer que, presque toujours, le trekking impliquera un défi physique. Mais il peut être bien davantage : une occasion de se laisser surprendre par des paysages grandioses, d'aller à la rencontre de peuples aux coutumes bien différentes des nôtres, d'aller au bout de soi-même, de faire un voyage intérieur. Au fil des pas, le trekking permet de découvrir un coin du monde... et de se découvrir.

Altitude et effort physique

Si l'on songe à un trekking en haute montagne, deux facteurs doivent notamment être pris en considération le plus tôt possible dans la démarche de préparation :

le niveau d'effort physique requis par le trekking, lequel implique en entraînement adéquat;
l'altitude à laquelle se déroulera le trekking.

Certains itinéraires de trekking s'avèrent assez faciles : pentes graduelles, étapes courtes, peu de passages escarpés, sentiers sur fond de terre battue. D'autres treks par contre serpentent sur des terrains plus rugueux, se faufilent à travers les immenses amas de pierres des moraines glaciaires, impliquent la traversée de cols difficiles et parfois enneigés. Quant à l'altitude à laquelle se déroulera le trekking, au-delà de 3 000 m, l'organisme doit fournir un effort additionnel pour s'acclimater à une diminution graduelle de la quantité d'oxygène absorbée par l'organisme à chaque respiration. Le risque du mal aigu des montagnes (MAM) croit avec l'altitude. Tous les éléments évoqués sont déterminants pour orienter la recherche parmi les circuits de trekking possibles.

Qui peut faire du trekking?

Si, comme plusieurs lectrices et lecteurs de ce site, vous vous demandez si vous avez la capacité d'entreprendre un trekking en haute altitude, dites-vous que le trekking peut être pratiqué par toute personne en bonne santé moyennant un entraînement adéquat et une certaine habitude de la marche sportive.

En ce qui a trait aux personnes ayant atteint la cinquantaine, il va de soi qu'un examen médical sérieux est recommandé avant d'entreprendre un trekking en haute altitude. En effet, mieux vaut prévenir que de prendre le risque d'une attaque au beau milieu d'un sentier escarpé... à moins que vous teniez à y aller en chantant « Je monte vers toi Seigneur » dans l'espoir d'être accueilli dans son paradis !

 

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