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Bulletin Info-Himalaya Himalaya... ressources
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Haut Himalaya Le parcours de cette journée permet de franchir une nouvelle étape. On quitte ce que les Népalais appellent les « collines », pour pénétrer dans le haut Himalaya. Ici, il n'y a plus à proprement parler de villages mais plutôt des kharkas, regroupement de petits prés servant de hauts pâturages durant l'été. Il n'y a plus d'arbres. Au milieu de ces kharkas, s'élèvent des yersas, maisons secondaires rudimentaires en pierres sèches mal entretenues dans lesquelles s'abritent les jeunes gardiens de troupeaux.Machhermo Constituée de quelques habitations et de quelques lodges, dont l'un offre un bon niveau de confort, la kharka de Machhermo est blottie au creux d'une vallée balayée par les vents où vient mourir un glacier. Machhermo constitue un endroit idéal pour faire halte avant d'atteindre Gokyo. Vous voyagez en groupe en style expédition ? Vous pourrez y installer vos tentes à proximité d'un lodge. Si l'acclimatation pose problème, Lhabarma et Luza, une centaine de mètres plus bas, constituent des alternatives valables.
Étape Dole-Machhermo
Carte-itinéraire
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Un bon investissement À ce jour, à l'exception de quelques côtes un peu plus difficiles, la randonnée n'est pas trop exigeante. Ma forme physique y est certainement pour quelque chose. Je nose penser à ce que serait cette longue marche si je navais pris la peine de m'entrainer sérieusement en prévision de ce trekking. Noël, un kinésiologue bourré de compétence et homme de bon sens, a pris mon projet au sérieux et n'a pas été avare de conseils durant cet entraînement. Et hop, biceps, triceps, quadriceps, mollets, genoux et tout le reste. Nous navons rien négligé. À toutes les quatre ou cinq semaines, pendant une quinzaine de mois, nous nous sommes rencontrés pour faire le point. Bobo ici, difficulté là, Noël ajustait le programme en conséquence. Et quand, par excès de zèle, jai voulu voler trop haut, risquant de me briser les ailes, mine de rien, Noël ma parlé déquilibre. Il aimait dire... « meilleure sera la préparation physique, plus agréable sera la longue marche ».Hauts pâturages Le sentier surplombant la Dudh Kosi est dégagé. À la hauteur de Lhabarma, la vue porte loin dans toutes les directions. Magnifique. Luza compte tout juste quelques habitations à l'aspect précaire. Plus loin, une caravane de yacks s'est arrêtée dans un pré. Les superbes bêtes tentent tant bien que mal de brouter mais il reste bien peu d'herbe sur ce sol ingrat à l'approche de l'hiver. La forêt rétrécit. Le paysage devient austère. Le sentier traverse des kharkas, pâturages de haute altitude constitués de plusieurs champs contigus de petites dimensions, entourés de murets de pierres. Comme c'est souvent le cas en pays de haute montagne, on pratique ici la transhumance. Lété, les jeunes membres des familles sherpas de Khumjung viennent faire paître leurs troupeaux de yacks dans ces kharkas. À mesure que l'été avance, ils déplacent leurs troupeaux dune kharka à lautre, gagnant en altitude à mesure que lherbe devient rare en bas, et que la neige fond plus haut. Mythique yeti ! En bas, la Dudh Kosi coule toujours aussi furieusement. Du côté est de la rivière, un sentier parallèle au nôtre se déroule comme un fil sans fin, sur le flanc de la montagne qui encaisse la vallée. Je sifflote, je chantonne... dans ma tête, pour ménager mon souffle. Chemin faisant, je me souviens avoir lu quelque part quici, près de Machhermo, un yéti, nom que lon donne au mythique abominable homme des neiges, aurait tué en 1974, trois yacks et attaqué une Sherpani. Il existe un nombre incroyable dhistoires sur le yéti. Mais aucune preuve formelle de son existence. De nombreuses expéditions ont tenté, en vain, de retrouver sa trace. Soyons quand même sur nos gardes !!!Limite supérieure des arbres Nous avons dépassé la limite supérieure des arbres. Sur le sol, il ny a plus que buissons rabougris et touffes herbeuses éparses. Dépassé un épaulement rocheux, une large vallée soffre à la vue. Un chörten marque larrivée à la kharka de Machhermo. Les tentes sont déjà installées. Le dîner est servi dans un grand pré attenant à un lodge : une soupe aux nouilles chinoises délicieuse, des morceaux de poisson en conserve, des pommes de terre et une brioche à la cannelle. Les pommes de terre sont au menu presqu'à tous les jours. Introduites au Khumbu au milieu des années 1800, la culture de la pomme de terre sest implantée solidement à travers tout le pays sherpa. Elle a modifié profondément une économie qui, jusque là, était essentiellement pastorale et commerçante. Aujourdhui, on la cultive jusquà 4 500 mètres. Avec lorge, elle compte parmi les moyens de subsistance qui ont permis aux Sherpas de sadapter à la diminution drastique du commerce caravanier quils pratiquaient depuis toujours avec les Tibétains.Farniente Congé de marche cet après-midi. Je crois que chacun veut profiter de temps libre pour récupérer : lecture, prise de notes, un peu de lessive. Rien qui n'exige un effort physique. Les nuages s'installent au-dessus de la vallée balayée par le vent. Il fait froid. Je fais sécher quelques vêtements encore humides et, comme les autres coéquipiers, me réfugie dans ma tente pour me réchauffer. Cette tente est un véritable palace aujourdhui : il y fait chaud, il y fait bon, je my sens bien et je my endort. Après le tea time qui sétire, le dal bhat. Hum ! Pour moi, ce sera beaucoup de soupe et un gros morceau de gâteau, fait sur place par Jangbu sur un vieux brûleur à pétrole au fond dune cabane en pierres sèches. Malgré son dal bhat, cest un faiseur de miracles ce Jangbu. Il est chaudement applaudi.
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